Je travaille à l’écriture d’un livre sur l’histoire de la conspiration du silence sur les cancers causés par les radiations. Bien que l’objet de ce livre veuille-t-être avant tout une enquête historique, sociologique et policière qui s’adresse à tout public, une compréhension minimum de l’effet biologique des radiations est nécessaire. C’est le but des quelques pages que je vous soumets ici et pour lesquelles j’aimerais avoir vos commentaires en vue de rectification si nécessaire.
Quelques notions importantes sur les radiations ionisantes :
Les rayonnements électromagnétiques dont il est question ici (les rayons X et gamma) sont des rayonnements très pénétrants et leur effet biologique en grande partie lié à l’ionisation de l’eau. Cette ionisation de l’eau crée des radicaux libres qui endommagent les macromolécules (en particulier les protéines et l’ADN), ce qui peut entraîner, pour un certain niveau de rayonnement, la mort des cellules. La mort cellulaire est principalement causée par des cassures de l’ADN que la cellule a été incapable de réparer. La mort cellulaire est l’effet recherché dans la radiothérapie.
À des doses de rayonnement plus faibles, les lésions de l’ADN peuvent être compatibles avec la survie cellulaire. Mais les altérations de l’ADN peuvent être transmises aux cellules filles après la division cellulaire et certaines de ces altérations peuvent participer à la genèse d’un cancer. L’atteinte cancérogène ne va concerner qu’une cellule sur un milliard, mais nous avons nous mêmes suffisamment de cellules pour que cet effet soit préoccupant. Il est évident qu’une cellule qui a été tuée par le rayonnement ne pourra pas donner de cancer, et donc que l’effet cancérogène ne peut pas être appréhendé par l’étude des rayonnements aux doses cyto-toxiques. Il est donc, du point de vue scientifique, incompréhensible qu’il existe une unité, le Sievert, qui prétende mesurer tous les effets chez l’homme des radiations ionisantes.
L’effet sur l’ADN étant indiscutable, la problématique revient à l’étude d’une relation dose-effet. Or, de manière unique en biologie, une grande partie des « scientifiques » en radiobiologie ne considère pas le débit de dose. Ainsi la dose reçue en une seconde est mise sur le même plan que la même dose étalée en un an correspondant au rayonnement de fond naturel. Je ne crois pas qu’il existe un seul domaine de la biologie ou de la médecine où l’on raisonne de cette façon, comme si les radicaux libres produit par les radiations persistaient indéfiniment dans l’organisme. Une proposition équivalente serait de dire que puisqu’on supporte très bien deux litres d’alcool en un an, ou peut sans problème consommer deux litres d’alcool pur en un seul repas.
Ne voulant pas se donner la rigueur des sciences biologiques pour analyser la relation dose effet, les experts de la radiobiologie ont procédé à une modélisation dont les paramètres ne devaient pas grand chose aux observations. Les principales sources de données étaient la survenue de cancers après les explosions atomiques. Ces données forcent à admettre que l’exposition aux radiations ionisantes est responsable de cancers, mais elles sont largement insuffisantes pour établir une relation dose-effet aux doses qui nous intéressent, celles utilisées en imagerie.
En pratique, il aurait suffi de se concentrer sur les données de la littérature concernant l’imagerie (comme l’a fait John Gofman) pour définir précisément les risques de cancer causés par l’imagerie à rayons X. Mais les résultats auraient été trop défavorables pour l’imagerie. Les données qui sont à la base du modèle utilisé actuellement, le modèle LNT (linéaire sans seuil), que personne n’est actuellement en mesure de défendre, sont des données manquantes, puisque l’intervalle de confiance du risque pour les personnes ayant reçu de faibles doses lors des explosions atomiques est énorme. Le modèle LNT est en fait le produit d’un compromis entre le désir du lobby nucléaire, qui voulait placer un seuil très élevé pour la survenue de cancers et les observations de Gofman aux doses utilisées par l’imagerie médicale qui montraient un risque élevé. Mais un modèle linéaire ne correspond pas à ce qu’on observe généralement en biologie pour les relations dose-effet, dont la plupart ont la forme d’une hyperbole. Or, c’est à l’aune de ce modèle que les radiobiologistes jugent crédibles ou non les observations.
Pour résumer, les rayons X sont une source avérée de cassure de l’ADN et donc de cancer, et la modélisation pour évaluer le risque a été délibérément falsifiée.
Il leur faut vite une solution technologique au problème induit par la technologie. Et ainsi de suite.
Mais comprendre ce qui est passe est essentiel. Or, on est loin d'avoir des livres corrects dans les bibliothèques universitaires dans ce domaine. On est toujours dans le modèle Hiroshima : taisez-vous, y'a rien à voir.
Just watch the first 15 min.--Fuku. radiation update for Earth Day anniversary. Increases in cancer, cardiac events quantified.
Japan politics silences just like medical authorities.